Opter pour un potager en permaculture, c’est bien au-delà de cultiver ses fruits et légumes sans engrais chimiques et sans pesticides. Cela implique de faire confiance en la nature et ainsi, de laisser ses plantes se développer en toute autonomie. Mais, pour avoir une bonne productivité, vous devrez vous assurer que les relations entre les végétaux et leur environnement sont harmonieuses. Comment avez-vous disposé les cultures ? En l’état, le sol joue-t-il bien son rôle ? Les formes de vie dans votre jardin sont-elles en équilibre ? Dans ce guide, découvrez quelques conseils pour avoir une bonne productivité dans votre jardin, avec la permaculture.
Votre sol : assurez-vous qu’il soit bien préparé
Une terre aérée et riche, non seulement en nutriments, mais aussi en microbiote est essentielle pour avoir des produits de potager délicieux et bien développés. Pour cela, il est recommandé de pailler votre sol à temps afin d’y favoriser le développement de vers de terre et autres insectes. Ces derniers, pour leurs activités, vont créer des tunnels par lesquels l’eau et l’air passeront pour alimenter le système racinaire de vos plantes. Vous pouvez utiliser la paille, les feuilles mortes, le foin, les rameaux ou tout autre déchet organique issus du jardin.
Veillez à bien couvrir toutes les surfaces à cultiver, afin de ne pas les laisser nues. Au cas contraire, les parties dénudées seraient entassées et exposées aux aléas climatiques. Si votre sol est trop pauvre, il est conseillé d’y enfouir des déchets de jardin ou encore du compost, avant paillage. Ainsi, les micro-organismes auront le temps nécessaire pour décomposer les matières en nutriments essentiels pour les cultures. Mais, après avoir manipulé le compost et la paille, veillez à prendre des précautions pour vous protéger. Il est important de bien se laver les mains (à l’eau et au savon), surtout, avant de prendre des aliments. Pour y arriver, vous pouvez installer, dans votre jardin, un dispositif de lavage des mains avec distributeur de savon professionnel intégré.
Respecter l’habitat naturel dans votre potager
Avant d’installer votre jardin permaculturel, observez attentivement l’espace afin de déterminer l’ensoleillement à différents moments de la journée. Identifier aussi les insectes et autres petits animaux qui y vivent naturellement. Y a-t-il de grands vents, des pentes ? Tous ces éléments vous permettront de savoir quelles plantes installer à quel endroit, et en cohabitation avec quelle espèce.
Ainsi, en dessinant les plans de votre potager, vous saurez installer vos cultures en fonction des besoins et des caractéristiques de chaque végétal. Par ailleurs, tenir compte des ressources dont vous disposez est déterminant pour optimiser l’implantation de votre jardin. De quel espace disposez-vous ? Possédez-vous le budget, le matériel et le temps pour entretenir les fruits et légumes que vous comptez installer ?
Opter pour des variétés anciennes
Les semences anciennes ont l’avantage de s’adapter facilement à leurs environnements. Certes, il est bien d’avoir des bons rendements, mais l’idéal, c’est surtout l’aspect écologique et durable de votre jardin. En plus, ces variétés anciennes ont l’avantage de pouvoir être ressemées. Elles sont meilleures à celles ayant subi des modifications pour être très rentables, mais qui ont des semences inutilisables pour une autre production.
Les variétés anciennes sont aussi bénéfiques à long terme, car elles sont très résistantes aux aléas climatiques. Leur adoption réduit vos dépenses à moyen et à long terme. De plus, elles nécessitent peu d’entretien.
Votre potager permaculturel peut aussi comporter des plantes non comestibles
Il est possible d’associer à vos légumes et fruits, des espèces qui n’ont pas un intérêt alimentaire. Vous pouvez bien laisser pousser des végétaux à but ornemental ou fonctionnel. Par exemple, bien que considérée comme une adventice, la plante appelée Andropogon gayanus peut être utilisée dans des cordons pierreux. Installer convenablement, cela améliorera l’esthétique de votre jardin tout en y limitant l’érosion et la perte des nutriments du sol.